vendredi 26 août 2022

Critique série - Better Call Saul, saison 6

 


Spoilers à venir !

Avec sa sixième et ultime saison, Better Call Saul parvient à confirmer sa place parmi les meilleures séries de tous les temps, en plus de transformer le duo Breaking Bad/Better Call Saul en un chef d'oeuvre qui se doit d'être savouré dans sa totalité pour connaître le destin de tous les personnages des deux séries. 

En effet, cette ultime saison sert de conclusion à l'histoire de Better Call Saul, avant de se projeter dans le futur, après Breaking Bad, alors que Saul vit dans la ville d'Ohama, au Nebraska. Les quatre derniers épisodes de la série permettent donc de découvrir le destin final de Jimmy McGill et de Kim Wexler, en plus de certains personnages de Breaking Bad. 

Avant d'en arriver là, cependant, la saison s'ouvre avec un trio d'épisodes tendus à souhait, qui se concentrent en bonne partie sur Nacho Varga, en cavale après avoir permis à un commando de pénétrer dans la villa de Lalo Salamanca. Cette première partie de la saison est excellente et offre une digne conclusion à Varga, dans des scènes qui m'ont mis sur le bout de ma chaise, malgré que je connaissais le destin de la plupart des personnages impliqués. Michael Mando délivre une très bonne performance et a réussi à me mettre au bord des larmes lors de la conversation téléphonique avec son père. Sans oublier son moment bad-ass où il s'enfuit de membres du cartel dans le stationnement d'un motel mexicain. 

La saison se poursuit par la suite avec une série d'épisodes beaucoup plus lents, un moment pour respirer avant la tempête. J'ai beaucoup apprécié les diverses frasques de Jimmy et Kim, dans leur complot contre Howard Hamlin, même si je me doutais que ça allait sans doute mal se finir. On passe donc une bonne partie de la saison à se demander quel sera LE moment qui va tout chambouler la vie de Saul et Kim, et on le découvre finalement à la fin de l'épisode 7, lorsque Lalo exécute froidement Howard, tout simplement parce que ce dernier était au mauvais endroit, au mauvais moment, et ça, sous les regards terrifiés de Jimmy et Kim. Un moment extrêmement marquant et choquant, qui a rendu la pause de mi-saison difficile à endurer. Bravo aux scénaristes d'avoir nuancé à ce point le personnage de Howard Hamlin, qui, autant qu'il pouvait être détestable à certains moments au début de la série, est toujours resté, au fond, un bon gars, qui ne méritait certainement pas tout ce que Jimmy et Kim lui ont fait subir au courant de la saison. 

Les moments de l'épisode suivant, le meilleur de la saison à mon avis, sont plus tendus que jamais, et la scène entre Lalo et Gus, dans le futur labo sous la blanchisserie, est la scène la plus marquante de l'épisode. J'étais complètement rivé à ma télévision, attendant le moment où Gus s'emparerait du fameux fusil qu'il avait déposé là quelques épisodes auparavant. C'est ainsi que se termine l'histoire de Lalo Salamanca, qui fut incarné à la perfection par Tony Dalton tout au long des dernières saisons. Un personnage qu'on aime haïr, mais quand même charismatique à souhait. RIP. 

S'ensuit la séparation déchirante entre Kim et Saul, qu'on savait inévitable mais qui fut quand même difficile à regarder. On voit également, dans le même épisode, les derniers moment de Gus dans la série, dans une scène que j'ai trouvé un peu longue mais qui montre quand même le personnage qui réalise qu'il ne peut pas se permettre de baisser sa garde, même si son ennemi n'est plus de ce monde. 

 La série saute par la suite dans le temps et nous offre deux épisodes qui se concentrent sur Jimmy, maintenant Gene, qui s'amuse à faire des siennes dans la ville d'Omaha. J'ai particulièrement apprécié le controversé épisode «Nippy», que j'ai trouvé unique et original, malgré la coupure de rythme qu'il a entraîné. 

Arrivent par la suite les fameux caméos de Bryan Cranston et Aaron Paul, dans des flashbacks qui permettent de faire un lien entre les actions de Gene à Omaha et celles de Saul à Albuquerque. J'ai quand même trouvé que le premier caméo, dans le RV, ressemblait plus à du fan service, car la scène n'a pas apporté grand chose de nouveau, mais la scène entre Kim et Jessie dans l'épisode 12 était excellente. 

J'ai énormément apprécié la scène où Kim, dans l'autobus, se met à pleurer sans arrêt, après avoir fait sa confession à Cheryl Hamlin, libérant tout le trauma qu'elle a gardé en elle. C'est probablement la meilleure scène de Rhea Seehorn dans toute la série, et j'espère qu'elle gagnera enfin son Emmy. 

Le dernier épisode est tout simplement sublime et satisfaisant. Jimmy décide enfin de tout avouer afin de regagner le respect de Kim, et laisse tomber une possibilité de faire seulement 7 ans de prison pour être finalement condamné à 86 ans d'emprisonnement. Jimmy aura finalement repris le dessus sur Saul. Bob Odenkirk (je lui souhaite un Emmy aussi) nous délivre pour une dernière fois un de ses fameux discours mémorables. La série se termine par Kim, qui va visiter Jimmy en prison. Les deux se partagent une cigarette, comme ils l'ont fait à plusieurs reprises durant la série, et on peut espérer que ce ne sera pas la dernière fois que ces deux-là se verront. 

En bref, Better Call Saul termine son histoire de façon brillante et je n'aurais pas pu demander une meilleure fin. Tous les acteurs excellent tout au long de la saison (y compris Jonathan Banks et Giancarlo Esposito, dont je n'ai pas vraiment parlé dans cette critique), et la cinématographie est encore une fois impeccable. Je vais m'ennuyer de cet univers et des ces personnages. Maintenant, j'espère que les Emmy Awards vont accomplir leur devoir et récompenser cette série comme il se doit.


Note finale : 9.5/10





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